Electronique > RéalisationsProduction sonore > Oscillateur aléatoire 002

Dernière mise à jour : 02/05/2010

Présentation

Vous trouverez ici le schéma d'un oscillateur assez simple qui permet de disposer de signaux logiques dont les changements d'état semblent ne pas suivre de règle précise. Pour quoi faire ? Pour allumer une lampe de façon "désordonnée" et imprévisible, pour mettre en route une radio de façon "non contrôlée", ... les idées ne manquent pas j'en suis sûr. L'oscillateur dont il est question ici se base sur un procédé plutôt "analogique". Un autre oscillateur aléatoire est proposé en page Oscillateur aléatoire 001, qui s'appuie sur un procédé plutôt "numérique".

Avertissement

Je n'ai pas testé pratiquement le montage tel que présenté ici, mais je l'ai conçu à partir de bouts de circuits qui ont été testés à côté et qui fonctionnent.

Schéma

Un transistor bruyant pour la partie analogique et deux circuits intégrés pour cet oscillateur un peu bizarre.

oscillateur_aleatoire_002

Fonctionnement général
Ce circuit repose sur un générateur de bruit analogique construit autour d'un transistor dont on exploite le bruit (souffle) qu'il produit naturellement. Ce souffle, qui est composé de plusieurs signaux à des fréquences différentes, est filtré de telle sorte qu'on ne conserve que les bruits de basse fréquence. Un comparateur de tension permet de délivrer un signal "logique" quand le bruit basse fréquence dépasse une certaine amplitude. Et ce signal logique, qui est réellement aléatoire, passe par un diviseur de fréquence pour disposer de signaux plus ou moins espacés dans le temps.

Générateur de bruit
C'est exactement le même circuit générateur de souffle que celui utilisé dans ma bougie électronique 001 et dans mon générateur de craquements sonores 001. Il est basé sur l'utilisation de la jonction PN "bruyante" du transistor Q1. Toutes les jonctions PN, de diodes ou de transistors, sont plus ou moins bruyantes, et on peut ici essayer plusieurs transistor jusqu'à trouver celui qui produit le plus de bruit, du moment qu'il s'agisse d'un modèle NPN. La jonction PN Base-Emetteur de Q1 est polarisé sous une tension d'alimentation de 15 V au travers de la résistance R1, cette tension d'alim est le mnimum requis pour disposer d'un niveau de bruit suffisant et exploitable. 

Amplificateur
On récupère le bruit sur l'émetteur du transistor Q1, et on le transmet illico à l'amplificateur construit autour de Q2, via le condensateur de liaison C1. Puis comme cette amplification peut être insuffisante dans certains cas (transistor Q1 trop silencieux), on en ajoute une couche avec l'AOP U1:A. Notez que l'on peut sur ce second étage d'amplification, filtrer encore davantage les fréquences "élevées" qui subsisteraient, en plaçant un condensateur en parallèle sur le potentiomètre de réglage de gain RV1 (valeur condensateur de quelques centaines de pF à quelques dizaines de nF, on ne fait pas dans la hi-fi).

Comparateur de tension
Basé sur la seconde moitié de U1, le comparateur U1:B est câblé de telle sorte que sa sortie délivre soit une tension maximale (état logique haut) soit une tension minimale (état logique bas) en fonction du niveau de bruit qu'on applique sur son entrée inverseuse.

Diviseur de fréquence
Ce composant n'est pas vraiment obligatoire, mais il permet de disposer de signaux logiques qui bougent très lentement, ce qui peut être nécessaire dans certaines applications. L'entrée du diviseur binaire CD4040 reçoit les signaux "logiques" délivrés par la sortie de l'AOP U1:2. Ces signaux ne sont pas tout à fait égaux à 0 V pour le niveau min ni à +15 V pour le niveau max, mais le compteur les acceptera toutefois sans broncher.

Alimentation

Elle doit être comprise entre +15 V et +18 V. Tension de +15 V au minimum pour un fonctionnement optimal de la section générateur de bruit, et de +18 V au maximum pour ne pas griller le compteur CD4040. Valeur conseillée : +16 V (c'est tellement pratique à trouver, je n'ai pas pû m'empêcher).

Circuit imprimé

Non réalisé.