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Dernière mise à jour : 10/02/2013

Présentation

Ce clignotant est en fait un mélange de clignotant, chenillard et flash. Imaginez la peine que j'ai eu pour lui donner un nom !

clignotant_013_pcb_3d_a

Il est composé de deux groupes de LED qui clignotent alternativement. Oui, mais pas simplement les unes après les autres. Le premier groupe clignote 4 fois, ensuite c'est au tour du second groupe de clignoter 4 fois, ensuite retour au premier groupe, etc. Un peu comme certains systèmes lumineux sur le toit de voitures de police américaines. Enfin, un truc du genre - je ne peux pas vérifier, je n'ai pas la télé et on m'a volé mon billet d'avion.

Schéma

Oui, je sais. Avec un PIC, on fait la même chose avec 1000 fois moins de composants. J'en suis sûr, j'ai compté.

clignotant_013

Au commencement était...
Par quel bout commencer ? Le NE555 ? Ouais, pourquoi pas. Attention, prenez votre respiration...
Le NE555 est câblé en oscillateur astable classique, avec ses deux broches 2 et 6 reliées entre elle, un condensateur qui en part pour aller à la masse, deux résistances et un potentiomètre câblés sur les broches 6, 7 et 8 sans oublier la borne positive d'alimentation, ce circuit à huit pattes délivre un signal rectangulaire sur sa broche 3 dont la fréquence et le rapport cyclique dépendent de la valeur des composants précités, ici seule importe la fréquence, on se fiche royalement du rapport cyclique, ainsi en ai-je décidé. Respirez (estimez-vous heureux, je n'ai pas retiré la ponctuation).

Séquenceur
Un séquenceur ? Je croyais qu'il s'agissait d'un clignotant chenillard flash ! Eh bien ! disons qu'on va profiter d'un circuit séquenceur pour faire chenillard. Mais que l'effet chenillard, pour une fois, ne sera pas visible. Oulà, ça tourne au vinaigre, ce truc. Séquenceur : CD4017. Ne me dites pas que vous ne connaissez pas encore ce circuit. Non, c'est vrai ? Alors hop. a-i-è ? On continue. Le CD4017 dispose de 10 sorties, chacune d'elle s'active à tour de rôle au rythme des impulsions (fronts montants pour être exact) appliqués sur son entrée d'horloge (broche 14, CLK). Dans le cas présent, on va utiliser une sortie sur deux pour faire clignoter nos LED. Donc Allumage (sortie active utilisée), extinction (sortie active non utilisé), allumage, extinction, ext. Mais comme on veut que ce phénomène se produise de façon alternée pour les deux groupes de LED, on va autoriser leur allumage... de façon alternée. Un coup c'est un groupe de LED qui peut s'allumer (interdiction pour l'autre), et après on échange. Comment assurer cette alternance d'autorisations ?

Bascule
Avec une bascule D, ici la moitiée d'un circuit CD4013 (U3:A). Tiens, pendant que j'y pense, reliez toutes les entrées inutilisées de la seconde moitiée de ce circuit (U3:B), j'ai oublié de le faire sur le schéma. Merci pour votre participation. Cette bascule est montée en diviseur de fréquence par deux. Les sorties Q (broche 1) et Qbarre (broche 2) sont toujours dans un état logique opposé. Bien pratique quand on veut allumer un truc et en éteindre un autre en même temps. L'entrée CLOCK (CLK, broche 3) reçoit une information de changement d'état à chaque fois que la sortie Q7 du CD4017 (broche 6) passe à l'état haut, c'est à dire après chaque cycles d'allumages / extinctions des LED. Et c'est là normalement que le mystère commencent à s'éclaircir. Après chaque tour de compteur CD4017, le groupe de LED qui était activé se désactive et c'est l'autre qui est activé. Comment cela ? Mais enfin, voyons... avec les transistors Q2 et Q3 qui font office d'interrupteurs commandés. Q2 est rendu passant (il est saturé) quand la sortie Q de U3:A est à l'état logique haut. Q3 quant à lui est rendu passant quand la sortie Qbarre de U3:A est à l'état logique haut. Voilà vous savez presque tout. Le rôle de Q1 ? oh, j'allais l'oublier. Ce petit bout de métal avec ce qu'il faut dedans de silicium est monté en suiveur de tension. La tension qu'il présente sur son émetteur correspond à sa tension de base, à peu de chose près (0,6 V pour les matheux). Et quand donc délivre-t-il une tension utile ? Quand les sortie actives du CD4017 sont celles qui sont reliées aux diodes D7 à D10. Voilà donc le secret : les LED ne s'allument que quand les deux conditions suivantes sont remplies :
1 - anodes de D3 et D6 portées à un potentiel positif (via Q1), ce qui n'est possible que quand les sorties du CD4017 qui sont actives sont les sorties Q0, Q2, Q4 et Q6.
2 - cathodes de D1 et D4 reliées à la masse (via Q2 et Q3), ce qui n'est possible que quand la bascule U3:A les y autorisent.

Modification du nombre de flashes
Remarque : la noton de "flash" est toute relative et dépend de la vitesse de séquencement imposée par le NE555. On parlera plus de clignotement pour une vitesse basse et de flashes pour une vitesse élevée.
Tel que présenté, le circuit produit 4 clignotements par groupe. Cela peut être modifié en adoptant un des câblages suivants :

Nombre clignotementsU2-MRU3:A-CLKD10D9D8
4U2-Q8U2-Q7CâbléeCâbléeCâblée
3U2-Q6U2-Q5Non câbléeCâbléeCâblée
2U2-Q4U2-Q3Non câbléeNon câbléeCâblée
1 (*)U2-Q2U2-Q1Non câbléeNon câbléeNon câblée

(*) Evidement, l'intérêt de construire ce type de montage pour un seul clignotement par groupe n'est pas évident...

Circuit imprimé

Non réalisé.

Historique

10/02/2013
- Première mise à disposition.