Electronique > Réalisations > Détecteurs > Détecteur prise de ligne tél. 001

Dernière mise à jour : 13/03/2016

Présentation

Ce détecteur permet de visualiser par l'allumage d'une LED, le décrochage d'un combiné sur une ligne téléphonique. Il est totalement autonome et ne nécessite aucune alimentation externe pour fonctionner. Sa consommation au repos est faible (1 mA) et sait se faire oublier. Et il résiste aux assauts des signaux alternatifs de forte amplitude présents lors des sonneries téléphoniques.

Avertissements

Ce montage peut être reliée sur une installation privée, mais son utilisation sur le réseau France Telecom est interdite (même s'il fonctionne sur ce réseau) car il n'est pas homologué !

Schéma 001

Le circuit n'utilise que des composants classiques et bon marché.

detecteur_prise_ligne_tel_001

Le principe de fonctionnement est très simple, dès l'instant où l'on sait qu'une ligne téléphonique au repos (avec téléphone raccroché) est le siège d'une tension continue voisine de 50 volts, et que cette tension chute en-dessous de 20 volts lorsqu'au moins un poste téléphonique est décroché. Ce que l'on demande à ce type de montage n'est donc finalement que de détecter une chute de tension, ce qui est aisement réalisable avec un comparateur de tension, avec un AOP monté en comparateur de tension, ou avec un ou deux transistors associés à une diode zener de valeur judicieusement choisie. C'est cette dernière solution qui a été retenue ici.

Redressement "double alternance"
Il est plutôt curieux de parler de redressement alors que l'on a affaire à une tension continue quand la ligne est au repos. Oui mais, comme elle est continue, il y a un pôle positif et un pôle négatif.  Aussi, pour éviter de sortir le multimètre et pour ne pas se soucier du sens de branchement du montage sur la ligne téléphonique, un pont de diode est mis en oeuvre pour assurer un fonctionnement correct quelque soit le sens de branchement. Si la tension de la ligne téléphonique est plus positive sur le point L1 par rapport à L2, ce sont les diodes D1 et D4 qui conduisent, les deux autres restent bloquées et inopérantes. Si la tension est plus positive sur le point L2 par rapport à L1, ce sont les diodes D2 et D3 qui conduisent. Dans tous les cas, on retrouve une tension positive sur la branche d'alimentation supérieure (cathodes de D1 et D3) par rapport à la branche d'alimentation inférieure (anodes de D2 et D4). Ces diodes assurent aussi un redressement de la tension alternative qui se superpose à la tension continue lors du retentissement d'une sonnerie. Ouf, les diodes ne servent pas qu'à redresser une tension continue, le besoin de se justifier sur leur présence diminue au point de ne plus y penser.

Régulation tension
Si la tension alternative de la sonnerie n'existait pas (elle peut tout de même monter à 80 volts ou plus), on pourrait se passer de cette régulation. Mais nous sommes prudents et n'avons pas envie que le montage ne voit sa durée de vie abbrégée de façon trop brutale. C'est la raison de la présence de R1, C1, D5 et Q1, qui offrent à eux quatre une stabilisation de la tension à une valeur voisine de 33V quand la ligne téléphonique est au repos. Quand le poste téléphonique est décroché, la tension en sortie du régulateur n'est plus stabilisée car elle est plus basse que la valeur de la diode zener D5, mais cela n'a plus d'importance car la tension alors obtenue, voisine de 15 V, n'est plus dangeureuse pour les composants qui font suite.

Comparateur de tension
Le comparateur de tension est formé par l'ensemble des composants situés à droite du régulateur de tension, c'est à dire tous ceux qui se trouvent après l'émetteur du transistor Q1. Tant que la tension présente en sortie du régulateur est supérieure à 24,6 V (24 V de la diode zener D6 et 0,6 V de la jonction B-E de Q2) , le transistor Q2 conduit, et cette conduction bloque le transistor Q3, dont la base est alors portée à un potentiel trop faible (voisin de 0,2 V). Conséquence Q3 ne peut conduire et la LED est éteinte. Si la tension en sortie du régulateur passe sous le seuil de 24 V, le transistor Q2 ne reçoit plus assez de tension sur sa base pour pouvoir conduire : il se bloque, et le transistor Q3 conduit alors, puisque plus rien ne s'oppose au passage du courant circulant dans la résistance R3 de continuer son chemin dans la base de Q3. Dans ce cas la LED s'allume.
Remarque : Q3 est ici un transistor darlington de type BC517, mais un 2N2222 peut aussi convenir. Si avec un 2N2222 vous constatez un éclairement faible de la LED, il conviendra de réduire un peu la valeur de la résistance R3 (68 kO ou 82 kO).

Schéma 001b

Joël a mesuré sur sa ligne une tension de 45,5 V au repos (téléphone raccroché) et de 30 V au travail (téléphone décroché). Avec ces valeurs, le montage 001 ne fonctionne pas, car à l'origine les seuils de basculement ont été établis pour une tension de repos de 50 V et une tension de travail de 20 V ou moins. Pour s'adapter au cas de Joël, il faut modifier la valeur des deux diodes zener D5 et D6 :
- pour D5, adopter une diode zener de 39 V (au lieu de 33 V)
- pour D6, adopter une diode zener de 33 V (au lieu de 24 V)
Le schéma résultant est le suivant :

detecteur_prise_ligne_tel_001b

Je vous laisse cogiter sur le bien fondé des modifications apportées ;-)

Historique

13/03/2016
- Ajout schéma 001b avec modification des seuils de commutation.
14/12/2008
- Première mise à disposition